La Chaire de management de la Sécurité routière a participé le 18 octobre 2013 à un atelier de travail sur "les télécoms, l'informatique et la sécurité routière", organisé conjointement par le Ministère des Télécommunications et le Comité de régulation des télécommunications, à l'hôtel Crowne Plaza, Beyrouth. La participation de la Chaire à cet atelier s’inscrit dans le cadre de la collaboration avec l’ensemble des acteurs concernés en vue de promouvoir les comportements propices à la sécurité de l’ensemble des utilisateurs de la route, particulièrement en ce qui concerne la sensibilisation des jeunes sur le danger de l'utilisation du téléphone au volant étant donné que la distraction constitue un facteur important de risque d’accident de la route, notamment l'envoi de messages écrits par le conducteur.
Les recommandations de cet atelier ont été regroupées en deux axes essentiels pour une meilleure sécurité routière au Liban :
Premier axe : Adoption de politiques de renforcement de la sécurité routière qui tiennent compte des récents développements en matière de technologie informatique et télécoms et utilisation des systèmes intelligents de transport pour améliorer la sécurité sur les routes.
- Mise en place du Conseil national de la sécurité routière et des autres instances prévus dans le nouveau Code de la route et application stricte des lois sur la sécurité routière.
- Invitation de toutes les parties concernées à collaborer en vue de la mise en place d’un système national d’information sur les accidents de la route en vue de la collecte systématique des données relatives aux accidents de la route pour mesurer la gravité du problème et publication d’analyses statistiques détaillées relatives à ces accidents.
- Demande au Ministère de la Justice d’autoriser les enquêteurs à avoir accès aux données concernant l’utilisation du téléphone portable par le conducteur impliqué dans un accident de la route et saisie de l’appareil pour l’utilisation de son contenu comme pièce à conviction.
- Amélioration de l’environnement routier pour le rendre plus sécuritaire.
- Développement de solutions technologiques limitant l’usage du téléphone portable pendant la conduite.
- Développement de normes nationales qui répondent aux standards de sécurité pour les voitures importées ou aménagées localement.
Deuxième axe : Sensibilisation du public aux dangers liés à l’utilisation des téléphones portables pendant la conduite de véhicules motorisés.
- Intensification des campagnes de sensibilisation en collaboration avec les organisations non gouvernementales et assurer le financement nécessaire à ces campagnes.
- Nomination d’un artiste comme ambassadeur des télécoms pour les affaires humanitaires, y compris la sécurité routière.
- Sensibilisation du public sur le danger de l’utilisation du téléphone portable au volant à travers les vendeurs d’appareils téléphoniques et des enfants et jeunes par l’intensification des campagnes de sensibilisation dans les écoles et universités.
- Incitation des organismes publics et privés qui possèdent des flottes de transport et ceux qui emploient un grand nombre de personnes à adopter des politiques internes de sécurité routière, dans le cadre de leurs programmes de responsabilité sociale.
- Inclusion du sujet « télécommunication et sécurité sur les routes » dans le cadre de l’examen pour l’obtention d’un permis de conduite.
- Création d’instituts de formation des instructeurs de conduite et des experts en accidents de la route en vue de les professionnaliser davantage en ce qui concerne la sécurité routière et les incidences de la distraction au volant.
Cet atelier était une occasion pour promouvoir le Master en management de la sécurité routière devant un public spécialisé formé d’instances gouvernementales comme d’organisations non gouvernementales telles que YASA, Kunhadi, Roads for life, LASIP, LASSA, Zeina Haush Foundation et un public issu de pourvoyeurs de services de téléphonie mobile.
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