à l'USJ...


   
 

Sous le Haut Patronage de Son Excellence
Le Président de la République Libanaise
Le Général Michel SLEIMAN

Conférence internationale sur les
Tendances actuelles en sécurité routière

Avec le partenariat de :

En coopération avec
Le Partenariat mondial pour la sécurité routière

Université Saint-Joseph de Beyrouth - Liban
16-18 mars 2014

Avec le soutien de

UNESCWA ; AUF ; Khatib et Alami ; Banque Audi ; Renault-Liban ; AGEV ; North Insurance.

Et la participation de

OMS ; Banque Mondiale ; UNECE ; SSP-Liban

 

Actes de la conférence internationale sur les Tendances actuelles en sécurité routière
Université Saint-Joseph – Beyrouth, 16-18 mars 2014
La Conférence internationale sur les Tendances actuelles en sécurité routière, tenue à Beyrouth du 16 au 18 mars 2014, a vu trente-trois orateurs se succéder pour présenter divers points de vue relatifs à ce sujet. Les présentations sont maintenant disponibles en téléchargement.

Introduction

La Chaire et le Master Fondation Renault – Université Saint-Joseph célébraient le 16 mars 2014 la remise des diplômes à la première cohorte d’étudiants finissants, lors d’une cérémonie patronnée par S.E. Monsieur le Président de la République Libanaise, Général Michel Sleiman, représenté par S.E. Excellence M. Raymond Arayji, Ministre de la Culture, en présence de Monsieur le Président du Parlement représenté par S.E. le Député Mohammad Kabbani, et de Monsieur le Premier Ministre représenté par S.E. Madame Alice Chaptini, Ministre des déplacés.

A l’occasion de la remise des diplômes, une conférence internationale intitulée « Tendances actuelles en sécurité routière », s’est tenue du 16 au 18 mars 2014, avec la participation de plus de 20 experts internationaux et arabes en sécurité routière, dont le Président et le Directeur Général du Global Road Safety Partnership, des représentants de la Banque Mondiale, de l’Organisation mondiale de la santé, des Nations-Unies, et d’experts de France, d’Australie, des Etats-Unis d’Amérique, du Maroc, d’Algérie, de Jordanie, d’Egypte et d’autres pays et organisations.

Cette conférence visait à raffermir la sécurité routière comme une cause nationale et régionale, à identifier des moyens innovants pour affronter ce mal du siècle passé mais de ce siècle aussi et à élaborer et concevoir des plans d’action destinés à sauver le plus de vies possible menacées par la mobilité routière. Les diverses séances de la Conférence furent suivies par plus d’une centaine de participants du Liban et d’autres pays dont les étudiants du Master en management de la sécurité routière, des membres des Forces de sécurité intérieure du Liban et des organisations non gouvernementales concernées et d’autres personnes intéressées par la question.

La séance inaugurale

La séance inaugurale a comporté ce qui suit :

Parlant au nom de M. Carlos Ghosn, PDG de Renault, Mme Martin a communiqué à l’assistance son soutien au  programme MANSER, qui lui « tient particulièrement à cœur, en ce qu’il témoigne de notre volonté collective de contribuer aux efforts de progrès sociaux et humains. C’est ce qui fait de Renault une entreprise engagée socialement, partout où elle est présente ». Mme Martin réitère son engagement « de développer de la connaissance, de la transmettre aux étudiants, mais aussi de diffuser bien au-delà, auprès des professionnels de la route en général et auprès de toutes les personnes, autorités publiques et privées chargées de traiter les problèmes de la sécurité routière».

 

La conférence inaugurale

La conférence inaugurale (An) a été donnée par M. Jean-Yves Le Coz, Président du GRSP sous le titre : Les défis de la sécurité routière dans le monde aujourd’hui. Dans sa présentation, M. Jean-Yves Le Coz, Président du GRSP et expert leader dans le domaine stratégique de la sécurité routière dans le groupe Renault, a rappelé l’historique des accidents de la route qui sont devenus des enjeux mondiaux, d’où la nécessité d’adopter une approche holistique qui sous-entend de développer et de partager la connaissance dans le domaine de la sécurité routière, d’alerter les conducteurs sur les risques et fournir des systèmes de sécurité qui aident les conducteurs à sortir des situations de détresse, maximiser la protection pour tous les usagers en cas de collision, optimiser l’intervention post - accident pour les premiers intervenants et les équipes d'urgence.

Les fondements de l’action en matière de sécurité routière

La première partie de la Conférence était consacrée à l'étude des fondements de l’action en matière de sécurité routière, en faisant le point sur les coûts humains, sociaux et économiques des accidents de la route dans le monde et dans la région arabe et les actions entreprises à cet égard dans la région et au niveau international.
M. Kacem Iaych a exposé la perspective de l’Organisation mondiale de la santé (An) sur « la situation des victimes d’accidents de la route dans le monde et la région arabe ». La présentation mit en premier lieu l’accent sur les résultats du second rapport sur la sécurité routière publié en mars 2013. Elle fournit un résumé des méthodes, des législations et leur application ainsi que le taux de mortalité causé par les accidents de la route dans la région de la méditerranée.
La vision du « Global Road Safety Partnership » sur les actions mondiales et régionales en faveur de la sécurité routière fut présentée par M. Peter Venter, CEO du GRSP sous le titre « Le concept et la pratique du « Safe system » (An) qui reconnaît qu’en dépit des efforts de prévention, les usagers de la route font des erreurs et des accidents ont lieu. Le concept du « Safe system » suppose que (a) le corps humain a une tolérance limitée aux chocs violents ; et lorsque cette tolérance est dépassée, la mort ou les blessures sont un résultat probable ; (b) les accidents se produiront malgré les efforts de prévention ; (c) le défi est d’éviter les pertes en vies humaines qui peut être relevé par la mise en place, entre autres, d’une meilleure gestion de l’infrastructure routière et de la réduction de la vitesse en vue de réduire les crashs non tolérés par le corps humain.
« L’approche de la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (An) dans le cadre de la Décade d’action pour la sécurité routière 2011-2020 » fut exposée par M. Robert Novak. Les accidents de la route font des blessés et des morts et constituent la troisième cause mondiale de maladie et de traumatisme. Les accidents sont un problème de santé publique et de développement, causant de vastes conséquences sociales et économiques. Le coût humain des accidents de la circulation et des traumatismes n’est pas négligeable. Les accidents de circulation grèvent lourdement non seulement les économies nationales mais aussi internationales. Si on n’y porte pas de remèdes, le risque existe de compromettre le développement des pays et d’empêcher de progresser dans la voie du développement durable.
La « Feuille de route de la Banque Mondiale en matière de sécurité routière dans le monde et dans MENA en particulier » fut présentée par M. Said Dahdah. Le choix porté par la Banque mondiale sur les projets de sécurité routière est basé sur le principe du « système sûr ». Dans ce contexte, les investissements dans la sécurité routière visent à inscrire les efforts de renforcement des capacités nationales dans des programmes d’investissement systématiques. Ces programmes identifiés par la Banque Mondiale permettent d’accélérer le transfert des connaissances en matière de sécurité routière mais aussi de renforcer les capacités des pays partenaires et parties prenantes de produire rapidement des résultats.
Mme. Samar Abou Raad a exposé le « Plan d’action du GRSP-MENA » (An). Ce plan vise à promouvoir  une synergie régionale en matière de sécurité routière et la mise en place d’une plateforme de coordination où les gouvernements, les entreprises et les organisations peuvent communiquer et partager leurs expériences et leur expertise. Le plan vise à renforcer les capacités des acteurs concernés en matière de sécurité routière, améliorer le transfert du savoir-faire et supporter les initiatives d’échange d’expériences. Finalement, il privilégie la mise en œuvre de bases de données et d’interventions basées sur les bonnes pratiques et soutient  leur application partagée dans la région.

Piliers essentiels de la Décade d’action pour la sécurité routière : L’action préventive

La deuxième partie de la Conférence était consacrée aux piliers essentiels de la Décade d’action pour la sécurité routière.

Vers des routes de plus en plus sûres

Le concept de « route qui pardonne » (An) fut exposé par M. Michael Dreznes, vice-président de l’International Road Federation.  Ce concept de « Route qui pardonne » s’inscrit dans des objectifs d’amélioration de la sécurité routière. La notion de la « route qui pardonne » consiste à limiter la gravité des accidents en protégeant ou supprimant les obstacles latéraux. Les détails du concept sont définis dans cette interview téléchargeable en ligne.
M. Haider Yousif a fait un exposé sur « la méthodologie de l’iRAP pour la classification des routes (An) en termes de sécurité ». Il expose la philosophie et les principes de l’iRAP, où règne un esprit de coopération. L’organisation fournit des outils et des formations pour aider les gouvernements, les centres de recherche, les institutions spécialisées ainsi que les organisations non gouvernementales à rendre les routes plus sûres. Le protocole de l’iRAP constitue une base pour analyser et gérer les risques de la route en particulier le rôle des infrastructures routières. Le protocole comprend des outils de réactifs cartographiés qui évaluent les routes et les plans d’infrastructure sur les risques routiers.

Vers des véhicules de plus en plus sûrs

M. Jeff Michael, Directeur des relations internationales à la NHTSA, a dressé le bilan de l’action de la NHTSA (An) et son évolution de l’action normative en matière de véhicules vers une approche globale de la sécurité routière. Cette présentation fut complétée par l’intervention de Madame Lena Dergham, Directrice générale de l’Agence libanaise de normalisation, qui a dressé un bilan des normes libanaises de sécurité des véhicules (An) à la lumière des normes européennes. La discussion qui suivit insista sur la nécessité pour les pays arabes d’adhérer aux conventions internationales en la matière et d’appliquer strictement les normes internationales pour s’assurer que tout véhicule qui circule sur nos routes respecte ces normes, notamment les véhicules de transport en commun de personnes (bus et minibus) et de marchandises (camions et autres véhicules lourds), compte tenu des nombreuses victimes qui tombent chaque année suite à des accidents impliquant ces véhicules dans de nombreux pays arabes.

Vers des comportements plus sécuritaires

L’appel à la mise en place de comportements plus sécuritaires par l’ensemble des usagers de la route fut l’objet de trois présentations. M. Yves Page, expert en sécurité routière chez Renault, a fait une présentation sur « Les comportements - erreurs et violations » (Fr) dans laquelle il soutient que l’accident est un phénomène hasardeux à causes multiples. Cependant, il serait nécessaire d’en connaître les causes et en éliminer les plus déterminantes. Certaines causes majeures font partie intégrantes du système des routes et le comportement humain les accentuent. D’où l’importance du « Contrôle des comportements - Législation et application des lois » développée par S.E. M. Ziad Baroud, ancien ministre de l’Intérieur au Liban, qui a insisté sur la nécessité de miser sur le pouvoir dissuasif de la loi pour contrer les violations et sur le fait que la répression des comportements devait viser à augmenter la dissuasion et développer l’autocontrôle des comportements déviants. A ce second volet s’ajoute la nécessité d’une « Education et sensibilisation à la sécurité routière » (An) dans le but d’une mise en œuvre des bonnes pratique de la sécurité routière, surtout auprès des jeunes, et qui furent développées par Mme. Gayle di Pietro, experte australienne en éducation à la sécurité routière.

L’épidémiologie des accidents de la route

Sous ce titre,  M. Dominique Fleury, expert français de renommée internationale, a présenté « les paradigmes de sécurité routière » (Fr) s’attardant sur les théories, les pratiques et les nouvelles perspectives. En prenant l’exemple de la France et malgré l’évolution technologique des véhicules, il a démontré que l’environnement routier demeure un espace non sécurisé. Les politiques de prévention et les recherches sont sous-tendues par des théories plus ou moins explicite, celles de l’accident, le choix des cibles d’intervention, la nature des actions et la répartition des moyens. Il a terminé sa présentation par les pistes de progrès et les types d’action à mettre en œuvre pour éradiquer ce fléau.
Dans ce cadre-là, M Yves Page a insisté sur « l’importance des bases de données (Fr) pour la compréhension des accidents de la route et pour l’action en sécurité routière ». Dans la plupart des pays, les institutions concernées recueillent des données présentant un intérêt pour la sécurité routière. La difficulté réside dans son bon codage, sa bonne analyse pour qu’elles puissent éclairer les pratiques et la gestion en matière de sécurité routière.

Le management de la sécurité routière

Les expériences internationales et nationales en matière de politiques et management de la sécurité routière ont fait l’objet de huit présentations.
M. Yarob Badr a fait une présentation sur « les bases conceptuelles du management de la sécurité routière » (Fr) qui offrent un cadre général à partir duquel on peut juger de l’exhaustivité des politiques nationales. A l’international, le choix s’est porté sur la France et le Danemark. M. Dominique Fleury a analysé « l’expérience nationale de la France » (Fr) en s’attardant sur quatre points : l’organisation de la sécurité, les statistiques de l’insécurité, l’évolution des politiques et les actions menées. M. Jesper Soelund, du Danemark a présenté « les politiques et le management de la sécurité routière au Danemark » (An) exposant le champ d’intervention qui combine les législations, les infrastructures routières, la sécurité des véhicules, la communication et l’éducation.
Dans le cadre régional, les expériences nationales du Maroc, de l’Algérie, de l’Egypte, de la Jordanie et du Liban, pays d’où sont issus les étudiants du Master, ont été successivement présentées par MM. Benacer Boulaajoul, Boutalbi Hashemi, Mohamed Elessawi, Rami Dabbas et Joseph Moussalem.
M. Boulaajoul a exposé la stratégie du Maroc (Fr) en matière de sécurité routière. Cette stratégie, élaborée en 2004, concerne la coordination et la gestion de la SR, la législation, le contrôle et les sanctions, la formation des conducteurs et la réforme du système des examens du permis de conduire, les infrastructures routières et voiries urbaines, les secours dispensés aux victimes des accidents de la circulation, la communication et la sensibilisation, l’éducation routière, et les études & recherche-veille technologique.

  • M. Boutalbi Hashemi : L’expérience de l’Algérie
  • M. Mohamed Elesawey : L’expérience de l’Egypte
  • Col. Rami Dabbas : L’expérience de la Jordanie

L’expérience libanaise est révélée par le Colonel Moussalem, (Ar) directeur des relations publiques dans les forces de sécurité intérieure. Il développe la situation de la sécurité routière dans le cadre de la loi de 1967 sur la sécurité puis enchaine sur la nouvelle loi.

Présentation de travaux d’étudiants du Master en management de la sécurité routière

Trois étudiants ont été choisis parmi les diplômés du Master Fondation Renault – USJ en management de la sécurité routière pour présenter leurs travaux.

  1. M. Mustapha Azzouzi a présenté un aperçu de son mémoire intitulé « Examen de la capacité de gestion de la sécurité routière au Maroc » (Fr) dans lequel il identifie les tendances en accidentologie, le système actuel de gestion de la sécurité routière au Maroc et termine son exposé sur quelques recommandations. Ces dernières visent l’amélioration des capacités de gestion.
  2. M. Kamel Ibrahim a présenté un aperçu de son mémoire portant sur «  La situation du système d’information sur la sécurité routière au Liban et la capacité de son développement » (Ar). Il souligne l’énorme creux qui existe dans ce domaine et le manque de stratégie nationale pour compenser et trouver des solutions. Il recommande à ce sujet la création d’un observatoire national, la collaboration entre les différentes institutions concernées et la mise en place de programme de formation des parties les plus concernées dans l’application des lois.
  3. Mlle. Najat Oukessou a exposé un résumé de son mémoire portant sur «  la stratégie du Groupe Renault Maroc pour l’amélioration de la sécurité routière au niveau de la section Tanger-Melloussa» (Fr). Sa présentation est le résultat d’un stage de 6 mois auprès l’usine de Renault à Tanger. L’objectif de Renault est d’assurer une mobilité sécurisée et durable pour le personnel de l’usine à Tanger. Elle a abordé son objet d’étude par la méthodologie d’appréciation des risques pour terminer sur les mesures de prévention proposées.

Les conclusions et les voies d’avenir ont été élaborées par M. Henri Awit, Vice-recteur aux affaires académiques, USJ, Par M. Jean-Yves Le Coz,


 
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